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Revue de Presse

Un président en garde à vue

Par 21 mars 2018juin 7th, 2019No Comments

Selon les médias, M. Nicolas SARKOZY, président de la République de mai 2007 à mai 2012, a été placé en garde à vue le 20 mars 2018 dans les locaux de l’office anti-corruption de la police judiciaire, à Nanterre, à la demande des trois juges d’instruction chargés de ce dossier (modalités de financement d’une campagne électorale).
Le lendemain, 21 mars 2018, il a été inculpé [on dit désormais « mis en examen », ça fait plus moderne] par M. Serge TOURNAIRE, juge d’instruction.
Sources (site web) :
[https://]www.spiegel.de (article du 20/03/2018 à 13h33)
[https://]www.wasingtonpost.com (article du 21/03/2018 à 4h37)
[https://]www.journaldemontreal.com (article du 21/03/2018 à 16h47)

Déjà en juillet 2014, l’ancien président avait été placé en garde à vue dans les locaux de l’office anti-corruption de la police judiciaire, à Nanterre, à la demande du juge Patricia SIMON qui est très connue pour ses prouesses judiciaires du 8 mars 2004, les motivations de ses ordonnances de non-lieu, et son aptitude à protéger les notaires indélicats.
Il s’agit cette fois-ci d’une garde à vue adaptée à sa notoriété : M.  SARKOZY n’a pas été menotté les mains dans le dos (donc pas d’œdème non soigné au poignet droit pendant quatre semaines), il a été autorisé à dormir à son domicile, et la garde à vue n’a pas dépassé le délai légal de 48 heures. Aucun escroc médical sans titre de séjour n’a été autorisé à rédiger un certificat médical de complaisance, ou à lui injecter des produits toxiques (donc pas de convalescence pour réapprendre à marcher).
Les citoyens français ordinaires placés en garde à vue n’ont pas autant de chance que les anciens présidents de la République : un habitant de Maisons-Alfort a été placé en garde à vue du 23 mars 2004 au 9 septembre 2004. Or, une garde à vue de cinq mois et demi est une infraction criminelle. Cette infraction criminelle commise par les délinquants judiciaires du parquet de Créteil n’a pas été sanctionnée jusqu’à présent : le risque de récidive est donc très important.
La carrière politique de M. Nicolas SARKOZY peut se résumer en trois dates :
– le 31 mai 2002, il était ministre de l’Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales ;
– le 23 mars 2004, il était ministre de l’Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales ;
– le 20 décembre 2005, il était ministre de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire.
M. SARKOZY réalise, mais un peu tard, que les banlieues n’ont pas besoin de nettoyeurs à haute pression : ce sont les juridictions françaises qu’il est indispensable de nettoyer au Kärcher ; surtout les deux juridictions de cassation, qui donnent le mauvais exemple à toutes les autres juridictions.
Il aurait fallu accomplir cette tâche régalienne, de mai 2007 à mai 2012, au lieu de siroter du pastis au Fouquet’s.

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