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LA LOI SUR LA FIN DE VIE

Un projet de loi sur « l’aide à mourir » est examiné par le Parlement.

Des journalistes ont demandé l’avis de M. Jean LEONETTI, cardiologue, maire d’Antibes et ancien ministre.

Selon lui, la loi actuelle (dite loi Claeys-Leonetti) est destinée aux personnes qui « vont » mourir et non pas aux personnes qui « veulent » mourir. Son objectif est de soulager la souffrance en phase terminale, même si cela doit hâter la mort, mais pas de provoquer délibérément la mort.

Associer dans le même texte le développement des soins palliatifs au droit de donner la mort est un artifice de présentation, pour donner l’illusion que le texte est équilibré entre solidarité et autonomie. Il existe un risque que la pauvreté ou la solitude constituent des situations favorables à la demande de mort.

Le médecin souligne que ce projet de loi suscite l’inquiétude des soignants. Le choix entre soins palliatifs et mort assistée sera biaisé, puisqu’au moins vingt départements sont actuellement dépourvus d’unités de soins palliatifs.

Et le médecin conclut que le projet de loi n’est pas un projet de fraternité. En mêlant euthanasie et suicide assisté, ce projet de loi ouvre la voie à de possibles dérives.

Source : journal « Le Figaro » daté du 16-17 mars 2024 (page 10)

L’inquiétude du maire d’Antibes est justifiée.

Des codes de déontologie ou des textes équivalents servent de cadre de référence à plusieurs professions, notamment toutes les personnes qui sont amenées à exercer des fonctions juridictionnelles, mais qui ne relèvent pas du statut de la magistrature (juges non professionnels, greffiers, juges d’application des peines, agents chargés du suivi de la réinsertion, salariés des juridictions administratives).

La loi encadre strictement l’hospitalisation sous contrainte (dénommée en 2004 hospitalisation d’office). Or, chaque année, au moins dix hospitalisations d’office sont abusives, ce qui est contraire à l’article 66 de la Constitution et à l’article 432-4 du code pénal.

Un exemple : un habitant de Maisons-Alfort a été placé en garde à vue du 23 mars 2004 au 9 septembre 2004, avec la complicité d’une dizaine de médecins, sans que cela rebute le juge d’instruction saisi de l’affaire.

Il est donc évident qu’à Maisons-Alfort, une loi sur « l’aide à mourir » ne servira qu’à euthanasier les personnes qui dérangent le système mafieux local, sous prétexte qu’elles sont âgées, souffrantes et réputées consentantes.

Une personne qui est encore vivante peut contester une séquestration, en portant plainte ou (si la plainte est classée par un juge très complaisant) en créant un site web pour exposer les brimades et vexations subies.

Si une personne, isolée ou pauvre, a été euthanasiée, qui défendra sa mémoire après sa mort ?

Si la loi sur « l’aide à mourir » est votée et promulguée, comment croire que la France serait alors un État de droit ?

 


DROITS DE L’HOMME

PRÉAMBULE

« Il y a un temps pour pleurer, un temps pour rire, (…)
Il y a un temps pour se taire, un temps pour parler. »
L’Ecclésiaste, III, 4-7

Il y a un temps pour l’émotion, un temps pour la réflexion.

Malgré la gravité des évènements du 7 janvier 2015, il faut se poser des questions au sujet de la pertinence des décisions qui ont été prises dans les jours suivants. L’esprit critique n’est (pas encore) une infraction. Le 21 janvier 2015, l’Etat français a décidé d’affecter 736 millions d’euros sur trois ans à la prévention des attentats (soit 245 millions par an), et annoncé que la législation « anti-terroriste » serait renforcée dès le mois de mars 2015.

Déjà en septembre 2001, plusieurs pays occidentaux avaient choisi cette voie : « (…) Dans un climat d’hystérie antiterroriste, les Parlements adoptent des mesures de conservation des données, préfiguration de la directive [européenne] de 2006. (…) » [a1]. La presse relève aussi qu’en Espagne, « une loi dite de « de sécurité intérieure » interdit méthodiquement tout ce qui avait rendu possible la mobilisation de 2011 : réunion dans des lieux publics, distribution de tracts, occupation des places, etc. » [a1].

Ces méthodes de surveillance permanente de tous les citoyens sont d’ailleurs inefficaces : elles n’ont permis ni d’empêcher l’apparition d’un Etat islamique au Moyen-Orient [a2] ni d’empêcher les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris. Et elles rappellent désagréablement les méthodes de contrôle utilisées dans les pays occupés entre 1939 et 1945.

Les principales causes de mortalité ne sont pas les attentats, mais, les données chiffrées le montrent, les guerres et génocides, les dictatures, les épidémies, les catastrophes naturelles (séismes, éruptions, cyclones, sécheresses), les famines et la criminalité organisée.

L’argent public peut être utilisé non seulement pour empêcher des attentats, mais aussi pour anticiper les épidémies et les catastrophes naturelles, et lutter contre la criminalité organisée.

[Les références entre crochets correspondent aux sources : bibliographie et sites web.]


TERRORISME D’ÉTAT, GUERRES ET GÉNOCIDES

Le terrorisme d’État, les guerres et les génocides sont la première cause de mortalité.

Comme le montre ces quelques exemples, le nombre de victimes est très élevé :

  • stalinisme (1933-1953) : 20 millions [a3] ;
  • maoïsme (1951-1974) : 65 millions [a3] [a4] ;
  • première guerre mondiale (1914-1918) : 8 millions [a5] ;
  • deuxième guerre mondiale (1939-1945) : 40 millions (dont 7 millions de déportés dans les camps de concentration) [a5] ;
  • guerre du Chaco (1932-1935), un conflit régional parmi d’autres : 100 000 (57 000 Boliviens et 43 000 Paraguayens) [a6] ;
  • génocide arménien (1915-1916) : 1 300 000 [a7] ;
  • génocide cambodgien (1976-1977) : 2 millions [a3] ;
  • génocide rwandais (1994) : 800 000 [a8].

[Les estimations peuvent varier de 1 à 4 selon les sources]

Créer un contexte (interceptions de toutes les communications téléphoniques, fouilles de domiciles et de véhicules possibles à tout moment, géo-localisation permanente de tous les piétons grâce aux téléphones cellulaires et aux « pass Navigo », etc.) qui octroie des avantages injustifiés au lobby sécuritaire [a9] et facilite l’instauration ultérieure d’un régime totalitaire est une réponse inadaptée au « terrorisme » privé.

L’ennemi numéro un est bien le terrorisme d’État.


SANTÉ PUBLIQUE

Les épidémies, ainsi que les maladies qui sont encore incurables, sont elles aussi très meurtrières.

Ainsi, pour la grippe, le nombre de victimes est très élevé :

  • en 1918-1919, grippe A(H1N1) : 20 millions [b1] ;
  • en 1957, grippe A(H2N2) : 2 millions [b1] ;
  • en 1968, grippe A(H3N2) : 1 million dont 40 000 en France [b1] ;
  • en 2001, grippe A(H1N2) : 2 500 en France [b1] ;
  • grippe de 2014-2015 : 8 500 décès en France [b1] [b2].

Plusieurs organismes officiels (In.V.S., I.N.S.E.R.M., Institut Pasteur, O.M.S.) estiment qu’une épidémie de grande ampleur pourrait à nouveau se produire vers 2020-2025 [b2] [b3].

Le cancer cause 8 millions de décès chaque année dans le monde [b4].

Depuis 1981, le SIDA a causé 21 millions de décès dans le monde [b5].

Les maladies tropicales, autrefois confinées dans les pays tropicaux, concernent désormais tous les pays. Deux exemples :

  • paludisme : 882 000 décès entre 2000 et 2013 [b3] ;
  • virus Ebola : 4 000 décès en 2014 [b6].

Autre problème de santé publique : la mortalité maternelle (en cours de grossesse, lors des accouchements) qui concerne potentiellement une personne sur deux (3,5 milliards de personnes) a causé 289 000 décès dans le monde en 2013 (Inde : 50 000 ; Nigéria : 40 000) [b7]. Les pays occidentaux sont mieux lotis : en France, 254 décès de 2007 à 2009, soit 85 par an en moyenne [b8]. Selon le rapport du C.N.E.M.M. (qui ne concerne que la France), la moitié de ces décès pourrait être évitée [b8].

La prévention des épidémies est possible, lorsque des vaccins existent. Pour certaines maladies, les vaccins n’ont pas encore été trouvés. Certains virus ont muté ou vont le faire, ce qui rendra inopérants les vaccins existants [b2].

De même que la prévention des attentats, la recherche médicale nécessite des moyens humains et financiers.


CATASTROPHES NATURELLES

SÉISMES

Les séismes sont souvent suivis de tsunamis : leurs effets destructeurs se cumulent. Quelques estimations du nombre de victimes pour les tremblements de terres les plus dévastateurs des deux derniers siècles :

A l’étranger [c1] [c6]

  • Haïti (2010) : 230 000
  • Sumatra (2004) : 228 000
  • Chine / Tangshan (1976) 600 000
  • Japon / Tokyo (1923) : 143 000
  • Italie / Messine (1905) : 65 000

En France [c1] [c2] [c3] [c6] [c7]

  • Provence (juin 1909) : 46.

Plusieurs régions de France sont concernées par le risque sismique :

  • en France métropolitaine, le risque sismique est limité aux zones montagneuses proches des frontières (Pyrénées, Alpes, faille rhénane) et à plusieurs aires géographiques de faible étendue (Pas-de-Calais, Vosges, Normandie, Poitou, Limousin) ;
  • en Outre-Mer, tous les départements sont affectés.

Il est vrai qu’en France plusieurs séismes de forte amplitude n’ont pas fait de victimes : Martinique (novembre 2007) ; Guadeloupe (novembre 2004) ; Côte d’Azur (juillet 1963) ; Vosges (février 2003) ; région de Nice (février 1887) (pas de victimes à Nice, mais 600 morts en Italie) [c1] [c2] [c3] [c6] [c7].

La prévention comporte deux axes : la prévision des séismes et le perfectionnement des constructions parasismiques.

La prévision des tremblements de terre, à long terme (analyse statistique des failles répertoriées, étude systématique de la répartition des épicentres), à moyen terme (teneur en gaz radon dans les eaux souterraines, variation de la résistivité des roches), à court terme (variation du niveau de l’eau dans les puits, bruits souterrains, comportement inhabituel de certains animaux) est réalisable.

Les constructions qui respectent les normes parasismiques sont plus coûteuses que les autres.

De même que la lutte contre les attentats, la prévention du risque sismique nécessite des moyens humains et financiers.

 

ÉRUPTIONS VOLCANIQUES

Outre leur impact sur l’atmosphère et le climat, les risques volcaniques concernent 360 millions de personnes dans le monde. Quelques estimations du nombre de victimes pour les éruptions volcaniques les plus dévastatrices des deux derniers siècles :

A l’étranger [d1] [d2]

  • Colombie (1985) : 22 000 ;
  • Guatemala (1902) : 6 000 ;
  • Indonésie (1883) : 36 000 ;
  • Indonésie (1815) : 92 000 ;
  • Islande (1783) : 10 000.

En France [d1] [d2]

  • Martinique (1902) : 28 000

Plusieurs régions de France sont concernées par ce problème : en France métropolitaine, les volcans du Massif Central sont inactifs depuis plusieurs millénaires, mais les départements d’Outre-Mer sont très affectés par le volcanisme (Guadeloupe, Martinique, La Réunion).

Si la prévision des éruptions explosives est actuellement impossible, la prévision des éruptions effusives est envisageable, à long terme (analyse des éruptions connues), à moyen terme (techniques d’observations G.P.S.), à court terme (observations de certains phénomènes).

De même que la lutte contre les attentats, la prévention du risque volcanique nécessite des moyens humains et financiers.


CRIMINALITÉ ORGANISÉE

Le crime organisé est une nuisance importante : les organisations mafieuses sont la cause de nombreux décès.

Un exemple : le nombre d’assassinats commis par les cartels mexicains entre 2007 et 2011 est estimé à 95 600, soit 19 000 par an (par comparaison : 450 homicides sont commis chaque année en France). Les autres groupes mafieux (Italie, Russie, Chine, Japon) posent des problèmes similaires. Les réseaux mafieux ayant tendance à essaimer au-delà de leur pays d’origine, la lutte contre ces structures devrait être prioritaire [e1].

La criminalité organisée représente un danger plus grave que quelques braillards en djellabas.


PAUVRETÉ

L’extrême pauvreté est une cause de mortalité : en France, 150 personnes meurent chaque année, parce qu’elles ne peuvent plus se nourrir, se loger, se soigner.

Dans un pays qui se considère comme la sixième puissance économique du monde, c’est choquant. Les personnes qui meurent de pauvreté ont-elles moins de valeur que les victimes des attentats ?

Bibliographie :

  • Le Monde Diplomatique, janv. 2015 (pages 22 et 23) [a1]
  • Loretta NAPOLEONI, L’Etat islamique, éd. Calmann-Lévy, fév. 2015, traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel DAUZAT, (p. 98) [a2]
  • Stéphane COURTOIS & Nicolas WOERTH, Le livre noir du communisme, éd. Robert Laffont, nov. 1997 (p. 14) [a3]
  • Jung CHANG & Jon HALLIDAY, MAO, éd. Gallimard, mai 2006, traduit de l’anglais par Béatrice VIERNE et Georges LIEBERT (p. 15) [a4]
  • Petit Larousse, juillet 1999 (p. 1376 et 1378) [a5]
  • Raymond H. KEVORKIAN & Yves TERNON, Mémorial du génocide arménien, éd. du Seuil, nov. 2014 (p. 9) [a7]
  • Billets d’Afrique et d’ailleurs, n° 234, avril 2014 (pages 7 à 15) [a8]
  • Billets d’Afrique et d’ailleurs, n° 243, fév. 2015 (pages 1, 3 et 5 à 10) [a9]
  • Le Point, n° 2216, 26 fév. 2015 (p. 14) [b2]
  • Bilan du Monde, janv. 2015 (pages 48 à 51) [b6]
  • Encyclopaedia Universalis, Corpus, tome 21, juillet 2008, (pages 882 à 902) [c1]
  • Jean DELUMEAU & Yves LEQUIN, Les Malheurs des temps, histoire des fléaux et calamités en France, éd. Larousse, fév. 1988 (ch. XIX et XXI) [c2]
  • rapport du C.N.E.M.M., nov. 2013 [b8] consultable sur les sites web de l’In.V.S. [b2] et de l’I.N.E.D. [b7]
  • Encyclopaedia Universalis, Corpus, tome 24, juillet 2008, (pages 866 à 883) [d1]

Sites web

  • [http://]www.wikipedia.org [a6] [e1]
  • [http://]www.inserm.fr [b1]
  • [http://]www.invs.sante.fr [b2]
  • [http://]www.pasteur.fr [b3]
  • [http://]www.larecherche.fr [b4]
  • [http://]www.sida-info.service [b5]
  • [http://]www.ined.fr [b7]
  • [http://]www.franceseisme.fr [c3]
  • [http://]www.planetoscope.fr [c4]
  • [http://]www.notre-planète.info [c5]
  • [http://]www.insu.cnrs.fr [c6]
  • [http://]www.azurseisme.com [c7]
  • [http://]www.ecours.univ.paris.fr [c8] [d2]

***

[commentaire précédent daté du 22/03/2015]


MAISONS-ALFORT

Maisons-Alfort est une commune de 54 186 habitants, dont cinquante deux mille indigènes, qui vivent en symbiose avec le lobby sécuritaire local, et quelques deux mille « pigeons », qui ne font pas partie de ce lobby sécuritaire.

Les recettes anti-terroristes utilisées actuellement à Maisons-Alfort sont illégales, dérisoires et, on l’a constaté avec tristesse le 7 janvier 2015, inefficaces.

  1. Au moyen d’une escroquerie notariale, piéger un citoyen ordinaire, dont on sait très bien qu’il n’est ni musulman ni djihadiste, dans une copropriété banalisée des services de sécurité.
  2. Dans cette copropriété, sonoriser les appartements et les interphones, fouiller les boites aux lettres, créer un sentiment d’insécurité grâce à une campagne d’affiches murales relatives à d’hypothétiques « agressions dans le parking souterrain ».
  3. Surveiller en permanence les abords de l’immeuble grâce à des « promeneurs de chiens », qui tournent autour du pâté de maisons tous les quarts d’heure, y compris la nuit. (Cela ne fait qu’attirer l’attention sur l’immeuble ; de plus, la surveillance est interrompue par temps pluvieux, parce que les « super-héros » promeneurs de chiens craignent fortement l’eau de pluie.)
  4. Fouiller un domicile déterminé à chaque absence de l’occupant, y commettre des dégradations (détérioration des cloisons et du mobilier, lacération des vêtements et des chaussures, etc.) et y voler des documents (factures, attestations, courriers divers, etc.). Il est surprenant d’apprendre ensuite que les domiciles des auteurs de l’infraction du 7 janvier 2015 (« Charlie Hebdo ») n’ont « jamais été fouillés à titre préventif, afin de respecter les lois françaises » !
  5. Placer sur écoutes certaines lignes téléphoniques de l’immeuble. Il est surprenant d’apprendre ensuite que les lignes téléphoniques des auteurs de l’infraction du 7 janvier 2015 (« Charlie Hebdo ») n’ont « jamais été écoutées par anticipation, afin de respecter les lois françaises » !
  6. Falsifier les pièces comptables de cette copropriété, en particulier les appels de fonds trimestriels, grâce à l’inertie de chefs d’escadrons, de commissaires divisionnaires, de syndics véreux, puis extorquer de l’argent en faisant valider ces pièces comptables falsifiées par des juges de pacotille.
  7. Faire disparaître des factures d’un montant estimatif de 691 483,15 euros.
  8. Facturer des télécommandes de parking à 20 685,17 euros l’unité.
  9. Porter à six mois la durée d’une garde à vue, afin d’intimider les copropriétaires qui posent des questions jugées inadmissibles. (Ce qui constitue en réalité une séquestration.)
  10. Utiliser des cobayes humains pour tester les effets des rayonnements électromagnétiques sur le corps humain. (Ce qui constitue une infraction criminelle.)
  11. Recruter des gardiens d’immeuble incapables de surveiller le parking souterrain de l’immeuble et d’empêcher le vandalisme sur la voiture d’un copropriétaire déterminé, parce que chargés principalement de fliquer et de narguer les copropriétaires jugés non coopératifs.

Bien sûr, on ressent une légitime fierté quand on sert involontairement de leurre thermique : on constate que les tracasseries subies ont une conséquence. Mais, à cause de l’amateurisme et de la désinvolture des personnels de sécurité domiciliés à Maisons-Alfort, exclusivement préoccupés de leur confort dans leurs copropriétés sécurisées, il y a eu 17 victimes et 11 blessés en janvier 2015, et d’autres ultérieurement.


AUTRES MESURES ANTI-TERRORISTES

Dans le cadre de plans « vigie-pirate » qui sont réactivés régulièrement, des mesures plus générales sont adoptées par les services de l’Etat (cette liste n’est pas exhaustive).

  1. Faire garder des immeubles par les militaires armés. Lorsque ces immeubles n’ont pas d’affectation déterminée, cela ne fait qu’attirer l’attention sur ces immeubles, qui n’auraient pu être repérés sans cette mesure de protection.
  2. Généraliser la surveillance de masse. Cela permet de museler la société civile en prévision d’éventuelles contestations sociales (qui peuvent concerner, par exemple : la suppression de droits sociaux, de grands projets d’urbanisme, etc.), mais ne gêne nullement le petit groupe d’individus intéressés par les diverses formes de criminalité organisée (djihadisme, ou autres). Opter pour la surveillance continue des quelques dizaines de personnes potentiellement dangereuses est plus respectueux des libertés individuelles, et sans doute plus efficace.
  3. Recruter des gardiens lusophones dans toutes-les copropriétés banalisées des services de sécurité. Cela ne fait qu’attirer l’attention sur ces immeubles, qui n’auraient pu être repérées sans ce gadget.
  4. Infiltrer les cours de formation continue, et surtout les cours de langues vivantes. Déjà observée en 1979, cette méthode, qui date de la guerre froide, repose sur l’hypothèse (à mon avis erronée) qu’un espion coréen envoyé en France va nécessairement s’inscrire à un cours de coréen afin de se faire repérer en réapprenant sa langue maternelle. Les effectifs utilisés pour cette tâche inutile sont indisponibles pour d’autres missions.
  5. Ni la Constitution, ni aucun autre texte ne prévoient :
    • que des postes de députés sont réservés pour les juges anti-terroristes défroqués ;
    • que des emplois de contractuels perpétuels sont réservés dans certaines collectivités territoriales pour les familles (conjoints, enfants) des personnels anti-terroristes (juges, policiers, contractuels divers).

Il existe malheureusement d’autres priorités que les activités anti-terroristes.

Un exemple, parmi d’autres : si les virus qui sont en train de muter ne peuvent être contrés par des vaccins, le nombre de victimes sera plus élevé que lors d’un attentat.

En 1918-1919, la population mondiale était de 2 milliards d’habitants, et l’épidémie de grippe aurait été la cause de 20 millions de décès.

Si une épidémie d’une ampleur équivalente devait effectivement se produire vers 2025, comme l’envisagent depuis plusieurs années certains instituts spécialisés (cités précédemment), le nombre de victimes pourrait être plus élevé encore : le même taux de décès, rapporté à une population probable de 8 milliards d’habitants (en 2025), correspond à 80 millions de victimes potentielles.

A titre de comparaison, un attentat cause une cinquantaine de victimes.

Bien entendu, les citoyens comprennent que les services de l’Etat ne restent pas passifs lorsque se produit un attentat. Et pourtant. Plutôt que de restreindre toujours plus les libertés individuelles, d’affecter des sommes considérables à la surveillance de masse et au financement des primes de week-end et autres primes d’astreinte des « super-héros antiterroristes », il vaudrait mieux affecter 736 millions d’euros à la recherche médicale, à la prédiction des catastrophes naturelles, ou à la lutte contre la pauvreté.


[commentaire précédent daté du 19/03/2015]

« (.) Il y a longtemps que la France est confrontée au terrorisme islamiste. Ses services de sécurité, qui sont les meilleurs d’Europe et qui ont les meilleurs réseaux, en ont fait leur cible principale. (.). »

Nitzan HOROWITZ, Ha’Aretz (16/11/2015), traduit dans « Courrier International » (n° 1308 du 25/11/2015 – page 17)

Voilà les propos optimistes de quelqu’un qui n’habite pas à Maisons-Alfort, dont les cousins et les beaux-frères n’habitent ni à Créteil (préfecture du Val-de-Marne) ni à Maisons-Alfort (commune limitrophe de Créteil), et qui n’est pas confronté quotidiennement aux combines des agents des services de sécurité qui résident sur place (avec leur progéniture).

Trois décennies après les faits, les services de sécurité « les meilleurs d’Europe » ne nous ont pas encore révélé qui a assassiné Joseph FONTANET et Robert BOULIN.


MAISONS-ALFORT

À Maisons-Alfort, les réseaux islamistes ne sont pas la cible principale des services de sécurité français et de leurs domestiques judiciaires. Il y a d’autres priorités, causées par le contexte local. Voici lesquelles.

  1. Harceler un inoffensif retraité de 85 ans lorsqu’il se déplace sur le réseau ferroviaire.
  2. Extorquer 20 638,70 euros au même retraité, grâce à des jugements de complaisance obtenus à l’aide de faux témoignages et de pièces comptables falsifiées (technique du « jugement-bidon » utilisée de manière répétitive).
  3. Piéger un citoyen ordinaire dans une résidence des service de sécurité, grâce à une escroquerie notariale, afin d’avoir un prétexte pour le placer sous surveillance continue. Ce qui équivaut à assigner à résidence sans décision légale.
  4. Fouiller l’appartement à chaque absence de l’occupant, grâce à des passe-partout, afin de dérober des documents et d’y commettre des dégradations (rayures sur les meubles, lacération des vêtements, etc).
  5. Irradier délibérément cet appartement à l’aide de champs radioélectriques nocifs, qui permettent d’infliger un traitement inhumain et dégradant à un cobaye humain, mais aussi de filmer l’occupant sans caméra (les échos hertziens sont transformés en images 3D grâce à un logiciel).
  6. Porter à six mois la durée de la garde à vue, comme par exemple la garde à vue qui a duré du 23 mars 2004 au 9 septembre 2004, grâce au concept juridique novateur mais retors de « bande organisée composée d’une seule personne ».
  7. Commettre des dégradations dans les parties communes (par exemple : lacérer le revêtement mural de la cabine de l’ascenseur, puis faire payer les réparations par un copropriétaire choisi (pas tout à fait) au hasard.
  8. Prétexter un dégât des eaux imaginaire pour cambrioler l’appartement et y commettre des dégradations (le 20 décembre 2005).
  9. Crever les pneus de ma voiture (le 5 mai 2015).
  10. Bloquer par informatique la télécommande de parking, afin d’empêcher l’usage de la place de stationnement (le véhicule de remplacement est garé à l’extérieur de l’immeuble depuis novembre 2007).
  11. Faire disparaître une facture d’un montant estimé de 691 843,13 euros.
  12. Utiliser une prétendue créance pour bloquer un compte bancaire pendant trois ans. Etc.

A Maisons-Alfort, on observe quotidiennement ce qui se passe lorsque les droits de l’homme sont considérés, par principe, comme un obstacle, lorsque toute opinion personnelle est considérée comme un acte de délinquance.

Extorquer de l’argent à un paisible retraité est très facile, s’attaquer à des gens équipés d’armes à feu l’est beaucoup moins. En harcelant un retraité de 85 ans qui avait droit à une fin de vie paisible, plutôt que de se préoccuper des djihadistes armés, les services de sécurité français, « les meilleurs d’Europe », qui ont « les meilleurs réseaux » (ceux de leurs domestiques judiciaires et de leurs protégés des médiations pénales) ont montré leur immense courage. Mais cela n’a pas suffi : après les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 ont eu lieu ceux du 13 novembre 2015.

Tant de morts, parce que les services de sécurité, et surtout la faune judiciaire, veulent surtout protéger et pérenniser le système mafieux de Maisons-Alfort ! Une telle désinvolture est consternante.


LA SURVEILLANCE DES SUSPECTS

« (.) Le fait est que tant que l’EI restera maître de vastes territoires en Syrie, en Irak ou en Libye, il sera difficile d’éviter de nouveaux attentats terroristes sur le sol européen. (.). »

Casimiro GARCIA-ABADILLO, El Mundo (16/11/2015), traduit dans « Courrier International » (n° 1308 du 25/11/2015 – page 24)

Les attentats du 13 novembre (de même que les attentats commis au même moment au Liban, au Mali, en Égypte, en Tunisie) ont été revendiqués par l’Organisation de l’État Islamique.

Le 21 janvier 2015, l’État français avait décidé d’affecter 736 millions d’euros sur trois ans à la prévention des attentats (soit 245 millions par an), et annoncé que la législation « anti-terroriste » serait renforcée, ce qui a été fait dès le printemps 2015. Mais cela n’a pas suffi : la surveillance de masse n’a pu empêcher l’apparition d’un califat (Organisation de l’État Islamique) au Moyen-Orient, ni les attentats commis à Paris les 7, 8 et 9 janvier 2015, puis ceux du 13 novembre 2015.

Le 14 novembre 2015, l’État français est passé à l’étape suivante : l’état d’urgence, prévu par la loi du 3 avril 1955, a été instauré pour trois mois.

La radicalisation est causée par l’insatisfaction, le chômage et la pauvreté. La réponse sécuritaire ne suffira pas. La surveillance de masse n’est pas la solution pour prévenir les attentats. Restreindre les libertés de tous (comme à Maisons-Alfort : autoriser les interceptions de toutes les communications téléphoniques et du courrier, les fouilles des domiciles et des véhicules à tout moment, la géo-localisation permanente de tous les piétons grâce aux téléphones cellulaires et aux « pass Navigo », etc.) au lieu de surveiller quelques-uns (ceux qui présentent un risque) est une solution de facilité qui évite de se poser des questions (légitimes) au sujet des modes de fonctionnement malsains des services de sécurité.

Après chaque attentat, on apprend avec étonnement que les délinquants sont « connus des services », mais que la « surveillance avait été interrompue ». À Maisons-Alfort, la surveillance des gêneurs n’est jamais interrompue, même la nuit, même le dimanche. Pourquoi ne pas surveiller en permanence les suspects « connus des services », plutôt que des retraités de 85 ans ou des citoyens ordinaires domiciliés à Maisons-Alfort, qui ont le tort de contester la comptabilité truquée de syndics véreux subordonnés aux services de sécurité ?

Comment se fait-il que l’État français traite les citoyens ordinaires comme des malfrats, au lieu de s’occuper des délinquants qui commettent des attentats ?

mise à jour du 05/12/2015
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