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Tricheries

LA FRAUDE DANS LES SPORTS ET LES JEUX

Par 28 avril 2017septembre 16th, 2020No Comments

DÉFINITIONS

Qu’est-ce que la fraude, la triche, la tricherie ? Les définitions sont différentes d’un dictionnaire à l’autre.

La fraude est une « tromperie utilisant des moyens illicites pour nuire à autrui et susceptible d’être punie par la loi ». La fraude serait une infraction pénale parmi d’autres.

La triche est une « violation des règles (d’un jeu, d’un sport, d’une épreuve ou d’un examen) ». La triche serait ainsi un cas particulier de fraude.

La tricherie désigne des « actes ou propos trompeurs ou mensongers » ou bien une « malhonnêteté d’ordre moral ou intellectuel ». Cette définition est la plus complète, et semble désigner une attitude ainsi que les faits qui en sont la conséquence, indépendamment des sanctions pénales susceptibles d’être appliquées.

LA FRAUDE DANS LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

La recherche scientifique devrait être fondée sur la pensée rationnelle, l’objectivité, la logique, le respect des faits, l’attachement aux règles qui régissent les procédures expérimentales, la considération due aux découvertes faites par autrui.

Mais ces grands principes ne sont pas toujours mis en application. Lors de l’acquisition de connaissances nouvelles, les scientifiques sont guidés non seulement par la pensée rationnelle, la logique et l’objectivité, mais aussi par des facteurs non rationnels tels que les préjugés personnels, l’arrivisme et la propagande.

Dans les annales de la science, la supercherie est plus courante qu’on ne le croit souvent : des cas de fraude (manipulation de données, plagiat) ont été détectés et décrits dans divers ouvrages.

Les cas les plus cités dans cette documentation (livres, sites web) sont les suivants.

  • a) Affaire William T SUMMERLIN (mars 1974). Des greffes de peau entre souris étaient imaginaires : avec un feutre, l’expérimentateur peignait des taches noires sur le pelage des souris blanches.
  • e) Affaire affaire Vijay SOMAN (février 1980) : un jeune chercheur plagiait les articles scientifiques rédigés par d’autres chercheurs ; son supérieur hiérarchique s’est vu reprocher son inaptitude à détecter cette fraude.
  • f) Affaire Elias A K ALSABTI (juillet 1980) : le « chercheur » inventait des travaux en réalité non réalisés, ou effectués par d’autres.
  • b) Affaire John DARSEE (mai 1981) : des bases de données étaient plagiées.
  • c) Affaire Robert GALLO (mai 1984) : un chercheur et son équipe s’étaient attribués une découverte faite par un autre laboratoire.
  • d) Affaire David BALTIMORE (1985) : des données incomplètes auraient été validées lors de publications. Le chercheur qui avait découvert cette négligence a vu sa carrière professionnelle bloquée pendant dix ans.

Les cas de fraude soulèvent plusieurs problèmes : la motivation des fraudeurs et l’inadaptation des structures de contrôle.

En ce qui concerne les intentions des fraudeurs, les explications suivantes ont été proposées.

Le phénomène de l’illusion personnelle : lors d’une expérimentation, les chercheurs définissent un objectif ; même de bonne foi, ils ont tendance à voir ce qu’ils désirent voir, d’où un risque de manipulation des données.

La résistance aux nouveautés : la découverte de nouvelles théories dérange les mandarins adeptes des anciennes théories (un exemple, parmi d’autres : le médecin Ignac SEMMELWEISS avait découvert, sans pouvoir l’expliquer, que le fait de se laver les mains avant chaque intervention chirurgicale entraîner une forte baisse de la mortalité chez les parturientes).

Le besoin de se mettre en valeur : dans la société actuelle, la relation artisanale maître-apprenti se trouve souvent dénaturée ; en particulier, dans la science contemporaine, les chercheurs sont membres anonymes d’une équipe. Un laboratoire est une usine à recherche, une usine destinée à la production en masse d’articles scientifiques. Le directeur de laboratoire échange son appui et des engagements ponctuels contre le droit de s’approprier le mérite des réalisations de ses subordonnés. « Si l’on n’est pas correctement dirigé [dans une structure d’apprentissage], c’est qu’il y a quelque chose qui ne marche pas dans le système ».

Quant aux difficultés à détecter les fraudes.

Dans toute opération, médicale ou autre, celui qui supervise les opérations doit déléguer de nombreuses tâches, ce qui exige une confiance absolue dans le comportement des collaborateurs.

Reconnaître l’existence d’une fraude jette un discrédit sur la corporation concernée, et risque de révéler que les mécanismes sociaux de lcette corporation sont conçus pour promouvoir le carriérisme : toutes les corporations (pas seulement les scientifiques) ont ainsi tendance à préférer l’étouffement des affaires plutôt que la transparence.

Bibliographie sommaire :

  • William BROAD & Nicholas WADE, Betrayers of the Truth : Fraud and Deceit in the Halls of Science, éd. Simon & Schuste, New-York, 1982 (version originale)
  • William BROAD & Nicholas WADE, La souris truquée, éd. du Seuil, coll° Points, mars 1994 (traduction française de l’ouvrage précédent)

Sites web :

  • [https://]www.nytimes.com
  • [https://]www.ncbi.nlm.nih.org (article « Research misconduct : the poisoning of the well »)
  • [https://]en.wikipedia.org (article « Betrayers of the Truth » – version du 10/07/2016)
  • [https://]www.encyclopaedia.com (article « Misconduct in Science : Biomedical Science Cases »)

Les compétitions devraient, en principe, se dérouler dans un esprit de sportivité, comme le prévoient les chartes éthiques de la plupart des activités sportives.
Dans la réalité, il en est autrement.

LA FRAUDE AU FOOT-BALL

En février 2013, les médias ont relaté des informations provenant d’EUROPOL, selon lesquelles plusieurs centaines de matchs auraient été truqués.

Il suffirait « d’acheter quatre ou cinq joueurs dans une équipe pour garantir une défaite ». Les parieurs qui connaissent à l’avance le résultat du match sont alors avantagés par rapport aux autres, et peuvent gagner des sommes très importantes.

Sites web :

  • [http://]www.slate.fr (article du 04/02/2013 à 12h47)
  • [http://]www.ladepeche.fr (article du 05/02/2013 à 08h19)
  • [https://]en.wikipedia.org (article « Betrayers of the Truth » – version du 10/07/2016)
  • [https://]www.fff.fr
  • [https://]fr.fifa.com

LA FRAUDE AU POKER

Plusieurs sites web consacrés au jeu de poker donnent des conseils aux tricheurs, professionnels ou occasionnels.

Trois combines sont proposées.

  1. Garder une carte.
    Le mécanisme se déroule en plusieurs étapes : il faut attendre de recevoir une carte intéressante ; puis cacher la carte qui mérite d’être gardée ; ensuite abandonner la main après avoir caché la bonne carte ; puis continuer à jouer normalement ; ensuite utiliser la carte cachée au moment opportun ; enfin, si la carte cachée n’a pu être utilisée, il faut la remettre dans le parquet sans attirer l’attention. Cette méthode nécessite manifestement une grande habileté manuelle.
  2. Jouer en collusion avec un ami.
    Première étape : choisir un complice qui inspire confiance (il vaut mieux éviter de faire équipe avec un mouchard d’Interpol). Deuxième étape : utiliser des signaux qui « doivent être subtils et ne doivent pas attirer l’attention ». Par exemple : un toussotement, une façon particulière de fermer les yeux ou de se toucher une partie du visage (un sourcil, le nez, une oreille). Toutefois, la répétition de ces petits gestes peut attirer l’attention.
  3. Marquer une carte.
    L’intérêt est de pouvoir identifier les cartes les plus fortes. La marque « doit être très subtile, c’est-à-dire invisible pour une personne qui ne sait pas que la carte porte une marque ». La marque doit donc être la plus petite possible, ce qui signifie que le candidat tricheur doit avoir une excellente vision. Après avoir joué la main, il faut se débarrasser de la carte marquée, afin qu’elle retourne dans le paquet de cartes à distribuer. Il faut éviter de regarder les cartes des adversaires avec trop d’insistance, afin de ne pas donner l’impression qu’on est à la recherche d’une marque.

Derniers conseils.
Après avoir exposé les principales méthodes de triche, ces sites web donnent en outre quelques conseils pratiques. Par exemple, il faut :

  • – éviter de gagner trop souvent (sinon vos adversaires pourraient devenir suspicieux) ;
  • – rester calme (la nervosité attire les soupçons) ;
  • – s’entraîner avant d’utiliser la méthode choisie ;
  • – vérifier chez un oculiste que la vision est bonne, avant de se lancer (pour la méthode qui consiste à marquer une carte) ;
  • – en cas de triche dans un casino, se rappeler que le jouer fautif « peut avoir des démêlés avec la justice ».

Sites web :

  • [https://]www.poker-academie.com (article consulté le 18/05/2017)
  • [http://]www.jouerpokergratuit.com (article consulté le 18/05/2017)
  • [http://]fr.wikihow.com (article consulté le 18/05/2017)

LA FRAUDE À LA BELOTE

À la belote, les techniques mentionnées sur Internet sont très proches de celles qui sont préconisées pour le poker :

  • – cartes teintées (ne concerne que les jeux usagés, dont le dos de certaines cartes peut changer légèrement de teinte ; ce qui permet de connaître la valeur de la carte, à condition d’avoir de bons yeux) ;
  • – cartes piquées (certaines cartes peuvent être marquées avec une aiguille ; visite préalable chez l’oculiste indispensable) ;
  • – cartes glissantes (les jeux usagés peuvent présenter avec le temps une différence d’adhérence ; celui qui distribue les cartes peut alors différencier les cartes, à condition d’avoir du doigté, mais il devient alors le suspect principal) ;
  • – cartes biseautées (les cartes doivent être préalablement biseautés, ce qui signifie que le tricheur n’est pas paresseux, puisqu’il est prêt à fournir un travail important pour assouvir sa passion).

Les mêmes sites web donnent des conseils pour éviter ces tricheries : utiliser des jeux de cartes neufs ; se méfier des inconnus qui proposent de jouer pour de grosses sommes d’argent ; ne jouer que dans des compétitions officielles contrôlées par la fédération.

Sources (sites web) :

  • [http://]www.club-belote.com
  • [[http://]www.ffbelote.org

LA FRAUDE AU SCRABBLE

Au scrabble, selon les sites web consacrés à ce thème, la triche consiste principalement à utiliser des logiciels qui proposent des anagrammes. Ce qui suppose que le tricheur joue sur Internet, sinon l’utilisation d’un tel logiciel doit nécessiter une grande dextérité pour ne pas se faire repérer.
L’intérêt principal de ces logiciels est surtout de pouvoir s’entraîner.

Sources (sites web) :

  • [http://]www.logitheque.com
  • [https://]www.ffsc.fr
  • [http://]www.fisf.net

LA FRAUDE AU JEU D’ÉCHECS

Au jeu d’échecs, il y a lieu de distinguer la fraude des joueurs de la fraude des autres intervenants.

FRAUDES DES JOUEURS

En ce qui concerne les joueurs, trois procédés de triche sont apparus au fil des décennies.

  1. Le stratagème « yougoslave ».
    Avant la démolition du mur de Berlin, en 1989, les joueurs d’échecs des pays du bloc de l’Est ne pouvaient participer à des tournois dans les pays de l’Ouest qu’avec l’autorisation de leur gouvernement. Sauf les joueurs yougoslaves, qui disposaient d’une liberté de mouvement plus grande.
    Ils pouvaient participer aux tournois des pays occidentaux, venaient à plusieurs et, en jouant leurs parties, se réunissaient à proximité des échiquiers de leurs adversaires respectifs en bavardant innocemment en serbe. Pour deviser de la pluie et du beau temps ? Ou pour commenter les parties en cours ? Rares étaient les joueurs des pays occidentaux qui parlaient serbe, et l’on ne pouvait que soupçonner une tricherie (puisque c’en est une) sans pouvoir prouver quoi que ce soit. Ces joueurs étaient pour la plupart des joueurs expérimentés et documentés ; leur niveau de jeu était nettement supérieur à celui des joueurs des pays occidentaux : leur score excellent n’était pas, par lui-même, un indice de tricherie.
    Un site web relate une telle anecdote, qui se serait produite pendant le tournoi organisé à Rovijn-Zagreb du 12 avril au 8 mai 1967. (L’historiette me paraît plausible.) Bobby FISCHER remporta ce tournoi avec 13 points (sur 17 possibles), et 2 points d’avance sur le joueur classé 2ème. À la 8ème ronde, Bobby FISCHER joua contre un joueur nettement moins fort que lui, et perdit sa partie : au moment critique (le 18ème coup des Noirs, très difficile à trouver devant l’échiquier, et le seul coup capable de réfuter la variante choisie par les Blancs) son adversaire s’était concerté avec d’autres forts joueurs du même tournoi.
    Les fédérations n’ont pas encore trouvé de parade pour contrer ce procédé indélicat : la configuration des locaux ne permet pas toujours de séparer nettement (donc de surveiller facilement) les salles annexes (bar, fumoir, toilettes) accessibles aux visiteurs, de la salle de jeu qui est réservée aux joueurs et aux arbitres.
  2. La combine de la prostate.
    Plus récente, cette deuxième astuce a coïncidé avec l’apparition des téléphones portables et des smartphones, qui peuvent être pourvus d’un logiciel de jeu d’échecs. Le joueur équipé d’un tel appareil peut alors, après chaque coup de son adversaire, se rendre aux toilettes pour consulter son téléphone, puis revenir dans la salle de jeu pour jouer le coup choisi par l’ordinateur.
    Les ennuis de prostate, fréquents chez les hommes âgés, sont très rares chez un joueur jeune, dont les déplacements répétés aux toilettes peuvent attirer l’attention. Lorsqu’il existe un écart important entre le niveau de deux joueurs (cas le plus fréquent dans un tournoi ouvert, dit « open »), le joueur le plus faible gagne très rarement. Un score inhabituel chez un joueur mal classé peut être causé par l’utilisation frauduleuse d’un logiciel d’échecs.
    Le jeu s’étant féminisé ces derniers temps, les arbitres de la fédération furent intrigués lorsque des jeunes filles eurent elles aussi des problèmes de prostate : la ficelle était un peu grosse, en effet.
  3. L’utilisation d’un logiciel dans la salle de jeu.
    La miniaturisation des gadgets électroniques permit aux tricheurs de perfectionner la « combine de la prostate ». En dissimulant des appareils miniaturisés dans leurs vêtements, ils ont la possibilité de consulter un ordinateur en restant paisiblement assis devant l’échiquier, ce qui n’attire pas l’attention des adversaires et des arbitres. Seul le décalage entre le classement officiel du joueur et son niveau de jeu pendant la partie truquée permet de savoir qu’il y a quelque chose qui cloche. Il existe en effet une corrélation entre le classement d’un joueur et son style de jeu : un joueur classé 2000 ELO ne jouera pas de la même façon qu’un joueur classé 2400 ELO, et il est impossible de simuler.
    Le célèbre Bobby FISCHER (surnommé l’Alexandre ALEKHINE américain, avant que Garry KASPAROV ne soit surnommé plus tard le Bobby FISCHER azéri), avait participé à des tournois ouverts dans sa prime jeunesse, mais n’avait, malgré son talent précoce, jamais réalisé un score de 100 %. Un joueur de club, inconnu jusque là, qui réalise en fin de tournoi un score inhabituel, éveille la suspicion. Un tel incident s’était produit en juillet 2009, au championnat de Paris, suscitant dans les clubs une polémique très vive.
    En raison de sa discrétion, ce procédé de la triche électronique peut plutôt être utilisé ponctuellement pour truquer une partie donnée. Comme pour le poker, la triche systématique éveille les soupçons. Au lieu d’attirer l’attention en gagnant toutes ses parties, le joueur indélicat a intérêt à n’utiliser cette méthode qu’occasionnellement, avec ou sans l’accord de tiers.

AUTRES FRAUDES

  1. Classement erroné de certains joueurs
    Le phénomène du joueur au classement très modeste qui gagne avec facilité contre des joueurs nettement mieux classés a été observé ces quatre dernières années dans certaines compétitions d’Île-de-France. Le niveau de jeu, et les coups joués par ces quelques joueurs sous-classés (visiblement des coups de joueur expérimenté), montre qu’on est confronté à une singularité. Curieusement, ce prodige affecte surtout les joueurs de trois clubs qui ont le même entraîneur.
    Le classement des joueurs n’est pas calculé par les joueurs eux-mêmes, mais par les fédérations. Il n’est pas conforme aux règles de l’éthique sportive que le classement de certains joueurs soit minoré artificiellement, même avec leur accord. Les fédérations devraient rectifier cette anomalie.
  2. Appariements ambigus
    Les tournois ouverts à tous, dits tournois « open », sont souvent organisés une fois par an ; leur célébrité attire chaque année un public d’habitués de tous pays. Dans un tel tournoi, les appariements sont préparés par un logiciel fourni par la fédération aux arbitres et aux organisateurs. Ce logiciel est censé proposé la meilleure solution à chaque ronde, mais des corrections manuelles peuvent être nécessaires, notamment en cas de conflits entre les divers critères d’appariement.
    Dans un tournoi de neuf rondes, il peut arriver que deux cents joueurs ou plus soient inscrits, et chaque joueur rencontre neuf adversaires (sur deux cents). Pendant une période de six années, il est plutôt étonnant qu’un joueur donné rencontre les mêmes adversaires : on peut supposer qu’une correction manuelle a quelque peu aidé le logiciel a trouver la « bonne » solution pour ce joueur donné, qui a peut-être le tort de déplaire aux organisateurs ou aux arbitres.
  3. Joueurs « touristes »
    En cas d’égalité entre joueurs dans un tournoi dit « open », le départage se fait en additionnant les points des adversaires rencontrés par ces joueurs. Le coefficient ainsi obtenu permet un départage équitable seulement si les adversaires rencontrés ont eu la correction de jouer toutes les rondes. Quelques plaisantins, coutumiers de ce manque de maturité qui consiste à se désister après trois défaites dans les trois premières rondes, causent ainsi un préjudice aux joueurs réguliers, dont le coefficient de départage, à l’issue de neuf rondes, est minoré d’un tiers environ par rapport à celui des autres joueurs qui ont le même nombre de points.

Espérons que le nouveau président de la fédération, élu le 10 décembre 2016, pourra se pencher sur toutes ces doléances.

Bibliographie :

  • revue Europe-échecs n° 591 (sept. 2009 pages 31-33)
  • revue Europe-échecs n° 672 (janv. 2017 – page 6)
  • revue Europe-échecs n° 673 (fév. 2017 – page 3)

Sites web :

  • [http://]www.echecs-online.fr (article consulté le 03/08/2016)
  • [https://]fr.wikipedia.org (article consulté le 03/08/2016)
  • [http://]www.echecs.asso.fr
  • [https://]ratings.fide.com
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