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Revue de Presse

Charlie Hebdo

Par 7 janvier 2015juin 7th, 2019No Comments

« Tous les matins à heure fixe, Rathenau quittait en automobile découverte sa villa du Grunewald pour se rendre à la Wilhelmstrasse. Un matin, une autre voiture qui stationnait dans cette paisible rue résidentielle démarra derrière celle du ministre, la dépassa et, au cours de la manouvre, ses occupants, trois jeunes gens, déchargèrent au même moment et presque à bout portant leur révolver sur la tête et la poitrine de la victime. Et s’enfuirent à toute allure. (…) Ce ne fut pas plus compliqué que cela. »
Sebastian HAFFNER – Geschichte eines Deutschen – © Sarah HAFFNER und Oliver PRETZEL, Deutsche Verlags-Anstalt, Stuttgart-München, 2000
Traduction française : Brigitte HEBERT © éd. Actes Sud, colln Babel, sept. 2004 (page 81)
[Certains extrémistes considéraient que le ministre Walther RATHENAU (1867-1922) était responsable de l’Erfüllungspolitik.]

Mercredi 7 janvier 2015, vers 11h30, deux hommes armés pénètrent dans les locaux de l’hebdomadaire « Charlie Hebdo » (Paris, XIème arrondissement) et font feu : douze personnes sont tuées (neuf membres de la rédaction, un invité et deux policiers), onze personnes sont blessées (dont quatre membres de la rédaction et quatre policiers).

Sources :

  • journal « Le Parisien » du 8 janvier 2015 (pages 1 à 25)
  • journal « Le Figaro » du 8 janvier 2015 (pages 1 à 7 – 25 à 27 – 36)
  • journal « Les Echos » du 8 janvier 2015 (pages 1 à 5 et 16)

Au fil des siècles, les idéologies changent, mais les motivations et les méthodes restent les mêmes, lorsque des extrémistes sont décidés à éliminer quelqu’un qui les gêne.
Quand sera passé le moment de l’indignation, et de l’empathie envers les familles des victimes, il faudra bien s’interroger sur les défaillances des services de sécurité et de leurs auxiliaires judiciaires. Selon des spécialistes des problèmes de sécurité interviewés le 16 janvier, il pourrait s’agir, non pas d’une insuffisance de moyens humains ou financiers, mais d’un « fiasco intellectuel » (RMC – émission « Carrément BRUNET» – 16/01/2015), puisque « le nombre d’extrémistes qu’il est nécessaire de surveiller en permanence est d’environ 60 individus ».
A Maisons-Alfort, la priorité des services de sécurité n’est pas de surveiller des gens dangereux, mais d’intimider (filatures, menaces, agressions verbales ou physiques) les rares personnes qui critiquent les dérives mafieuses du système local. Ces effectifs (huit cents personnes mobilisées jour et nuit) sont ainsi responsables de la mort de leurs quatre collègues.

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